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Comment bien réussir son recrutement en alternance ?

 

Choisie par près 837.000 jeunes français en 2022, l’alternance entre des temps en entreprise et des temps en établissement scolaire, est une voie de réussite et d’insertion professionnelle durable.

Mais comment recruter efficacement un alternant ? Nous vous proposons une démarche en 5 étapes adaptée à votre TPE-PME !

Première étape : Choisir le bon contrat et le bon format d’alternance.

Tout d’abord, il faut que retenir que le rythme en alternance varie selon le type de contrat et l’endroit où l’alternant effectue sa formation. Ainsi, l’alternance peut-être rythmée comme suit :

  • 2 jours en cours et 3 jours en entreprise,
  • 1 semaine en cours et 1 semaine en entreprise,
  • 2 semaines en cours et 3 semaines en entreprise,
  • 6 semaines en cours et 6 semaines en entreprise.

Certains rythmes ne coïncideront peut-être pas avec l’activité de l’entreprise et ses besoins.

Au-delà du choix du bon format, il faut également choisir le type de contrat d’alternance qui correspondra le mieux aux spécificités de votre entreprise : les contrats d’apprentissage ou les contrats de professionnalisation.

Contrat d’apprentissage Contrat de professionnalisation
Public Jeunes âgés de 16 à 29 ans (15 ans pour les jeunes ayant achevé la classe de 3e) Jeunes âgés de 16 à 25 ans, ou plus de 26 ans pour les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA
Diplôme préparé   Du CAP au master Diplôme ou certification professionnelle reconnue par l’Etat
Durée du contrat De 6 mois à 3 ans De 6 à 24 mois
Rémunération En fonction de l’âge et du niveau de formation En fonction de l’âge et du niveau de formation
Aides financières à l’embauche Oui Oui
Avantages Formation adaptée aux besoins de l’entreprise   Acquisition d’une expérience professionnelle concrète Obtention d’un diplôme reconnu par l’État Aides financières pour l’entreprise Coût salarial inférieur à un salarié en CDI Formation adaptée aux besoins de l’entreprise   Acquisition d’une expérience professionnelle concrète   Obtention d’une certification professionnelle reconnue par l’État Aides financières pour l’entreprise   Possibilité de recruter des alternants plus âgés  
Inconvénients Limitation de l’âge de l’apprenti (moins de 30 ans) Rythme de travail contraignant pour l’apprenti (alternance entre le centre de formation et l’entreprise) Démarches administratives et formalités liées à la mise en place du contrat   Coût salarial supérieur à un apprenti   Moins de choix de diplômes que pour le contrat d’apprentissage

En somme, le choix entre le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation dépend des besoins spécifiques de l’entreprise, de l’âge du jeune et du diplôme ou de la certification professionnelle souhaité.

Deuxième étape : évaluer le coût de l’alternance pour mon entreprise

Le coût d’un alternant englobe les dépenses liées au salaire, au financement de la formation et aux charges sociales afférentes.

Quel salaire brut pour l’alternant en contrat d’apprentissage en 2023 ?

Niveau de formation Moins de 18 ans 18 à 20 ans 21 à 25 ans Plus de 26 ans
1ère année d’apprentissage 27% du SMIC 461,51 € 43% du SMIC 734,99 € 53% du SMIC 905,92 € 100% du SMIC 1 709,28 €
2ème année d’apprentissage 39% du SMIC 666,62€ 51% du SMIC 871,73 € 61% du SMIC 1042,66 € 100% du SMIC 1 709,28 €
3ème année d’apprentissage 55% du SMIC 940,10 € 67% du SMIC 1 145,22 € 78% du SMIC 1 333,24 € 100% du SMIC 1 709,28 €

Quel salaire minimum pour l’alternant en contrat de professionnalisation en 2023 ?

Age du salarié Salaire minimum de base (brut) Salaire minimum majoré (brut)
Moins de 21 ans 55 % du Smic, soit 940,11 € 65 % du Smic, soit 1 111,04 €
De 21 ans à 25 ans inclus 70 % du Smic, soit 1 196,50 € 80 % du Smic, soit 1 367,43 €
  • Le coût de la formation en alternance

A côté du temps en entreprise, l’alternant suit une formation qui a un coût. Dans la plupart des cas celle-ci n’est pas nécessairement financée par l’entreprise puisqu’elle est souvent prise en charge par l’OPCO (Opérateur de compétences) auquel elle est rattachée.

Pour connaître le niveau de prise en charge, contactez votre OPCO.

La plupart du temps, il incombe à l’entreprise de s’acquitter de la taxe d’apprentissage et des cotisations obligatoires prévues au titre de la formation professionnelle. Dans le cas où la structure ne serait juridiquement pas tenue de s’acquitter de la taxe d’apprentissage, à l’instar des indépendants, elle contribuera à hauteur d’un tiers du coût réel de la formation.

  • Les aides au recrutement d’un alternant

L’aide au recrutement des jeunes en alternance a été renouvelée pour l’année 2023. Ce soutien financier est mis à disposition de toutes les entreprises et concerne l’ensemble des contrats conclus entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2023.

Le montant de l’aide s’élève à 6.000€ et est allouée uniquement pour la première année du contrat.

 En savoir plus sur l’aide à l’embauche en alternance pour 2023

L’employeur qui recrute un apprenti reconnu travailleur handicapé peut également prétendre à une aide spécifique de l’Agefiph.

En savoir plus sur l’aide à l’embauche en contrat d’apprentissage de l’Agefiph

Troisième étape : recruter un alternant

Pour maximiser vos chances de recrutement, il est important de suivre deux méthodes.

Dans un premier temps, il faut procéder à la diffusion de l’offre d’emploi sur les sites adéquats :

Cette diffusion vous permettra d’atteindre de nombreux profils pertinents pour votre recherche.

Puis, dans un second temps, il est nécessaire de prendre directement contact avec les responsables pédagogiques des écoles et des formations en lien avec votre activité. Ces derniers seront en mesure de vous rediriger vers des profils en cohérence avec votre offre.

Vous avez besoin d’aide pour identifier les formations et les écoles ? N’hésitez pas à contacter Françoise SALESSE chargé de mission « développement emploi » pour vous mettre en relation avec les écoles et CFA : pme@cpme94.fr 

Quatrième étape : préparer le recrutement de l’alternant

Des modèles CERFA sont mis à disposition des employeurs pour faciliter l’étape de constitution du contrat : le CERFA FA13 pour les apprentis et le CERFA EJ20 pour les contrats de professionnalisation. Le contrat, doit présenter les mentions habituelles qui précisent le poste, le salaire ainsi que la durée du travail.

L’employeur a pour mission de transmettre à l’OPCO le contrat signé par lui-même et par l’alternant, et visé par le CFA.

S’agissant de la rédaction du contrat, celui-ci doit présenter les mentions habituelles qui précisent le poste, le salaire ainsi que la durée du travail.

L’employeur doit respecter un délai de transmission du contrat à l’OPCO. Celui-ci doit être envoyé dès la signature et maximum 5 jours après le début d’exécution du contrat.

Enfin, l’employeur est chargé d’effectuer une déclaration préalable à l’embauche auprès de l’URSSAF.

En cas de besoin d’informations complémentaires sur les aides et contrats en alternance, d’autres acteurs peuvent être contactés par l’employeur :

  • La Chambre de Commerce et d’Industrie
  • La Chambre des Métiers et de l’Artisanat
  • La DRIEETS

Cinquième étape : accueillir l’alternant dans mon entreprise

Avant d’accueillir l’alternant, il faut organiser son arrivée au sein de la structure. Afin que cette nouvelle collaboration de travail soit une réussite, l’employeur doit faire certains préparatifs.

Comment préparer mon équipe à l’arrivée de l’alternant ?

Dans un premier temps, il est fondamental de bien préparer l’équipe à l’arrivée de l’alternant. Les collaborateurs doivent être sensibilisés sur ses missions et son rôle dans la structure. Cette sensibilisation peut s’effectuer à travers un mail à destination des salariés ou encore en organisant un rendez-vous avec chaque service ou collaborateur afin d’en discuter.

Aussi, lorsque vous intégrez un alternant dans votre entreprise, vous avez l’obligation de nommer un tuteur (contrat de professionnalisation) ou un maître d’apprentissage (contrat d’apprentissage). Il participera à l’intégration du jeune et l’accompagnera dans sa montée en compétences.

Comment préparer la mission de l’alternant ?

Il faudra également décider des missions confiées à l’alternant. Ce choix doit être fait relativement au référentiel de formation de l’alternant et doit être adapté aux rythmes d’alternance entre l’entreprise et le centre de formation.

Attention, veillez à ce que la charge de travail que vous allez confier à l’alternant soit adaptée à son niveau et que son manager direct soit en mesure d’adapter les missions au rythme de montée en compétence de l’alternant.

Une fois cette étape réalisée, vous devez vous interroger sur les besoins de l’alternant pour la bonne réalisation de sa mission. Son poste de travail doit être prêt et opérationnel pour son arrivée, sa boîte mail, les comptes et accès, les logiciels ainsi que l’ensemble des outils nécessaires à sa prise de fonction.

Environ 1 semaine avant le jour d’arrivée, adressez un message au futur alternant pour lui récapituler des informations essentielles, telles que le jour de démarrage de l’alternance, l’heure et le lieu de rendez-vous, etc.

Comment préparer la première journée de l’alternant ?

Préparez un kit d’intégration, à lui donner lors de son arrivée, avec l’organigramme de l’équipe, des documents sur l’entreprise, un répertoire de contacts des collaborateurs etc. Vous pouvez ensuite procéder à une visite des locaux et le présenter à vos collaborateurs.

Un entretien de découverte réciproque, entre l’alternant, l’employeur et son tuteur, semble être une étape incontournable pour la première journée. L’objectif principal étant de présenter l’entreprise à l’alternant, sa culture, son organisation et ses pôles. Cet entretien sera aussi l’occasion de présenter en détail sa mission à l’alternant ainsi que les collaborateurs avec qui il pourrait être amené à interagir.

Après cette première journée, l’employeur aura pour mission d’accompagner l’alternant. Un suivi régulier de l’alternant est un élément clé dans la réussite de l’alternance.

Comment gérer la situation en cas de difficultés ou de conflits avec l’alternant ?

En cas de difficultés rencontrées avec l’alternant, il faut privilégier le dialogue. Un entretien peut être organisé à cet effet entre le jeune et l’employeur afin de trouver des solutions. De même, il est préférable de prendre contact avec le centre de formation qui pourra certainement prendre part à la résolution du litige.

Si les différents échanges ne s’avèrent pas concluants et que le litige subsiste, il est possible de faire appel au médiateur de l’apprentissage. Ce médiateur accompagne les différentes parties à trouver, à l’amiable, une solution au litige.

Si le litige ne résout toujours pas et qu’une rupture du contrat d’alternance est envisagée, il faut prendre en compte l’ensemble des dispositions que prévoit le Code du travail.

Le cas du contrat d’apprentissage

Dans un premier temps, il faut distinguer deux périodes :

  • La période probatoire
  • La période postérieure à la phase probatoire

L’employeur et l’apprenti peuvent rompre le contrat, sans avoir à fournir un motif précis, durant la période probatoire des 45 premiers jours de formation, consécutifs ou non. Cette rupture ne nécessite pas de respecter un délai de préavis.

Passée la période probatoire, le contrat d’apprentissage peut être rompu dans l’un des cas suivants :

  • D’un commun accord entre l’employeur et l’apprenti.
  • Par l’apprenti qui saisit le médiateur et qui en informe son employeur après un délai minimal de 5 jours calendaires.
  • Par l’apprenti qui obtient son diplôme avant le terme fixé initialement, à condition d’en informer l’employeur par écrit un mois à l’avance.
  • Par l’employeur pour faute grave, inaptitude ou force majeure

Le cas du contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation se distingue du contrat d’alternance dans la mesure où sa rupture anticipée est régie par les règles de droit commun applicables au CDD et au CDI.

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