La CPME plaide pour que les préfets puissent localement décider la réouverture des commerces
La fermeture des « commerces non-essentiels » est incompréhensible alors que les commerçants de proximité ont respecté un protocole sanitaire strict et sont prêts, s’il le faut, à aller encore plus loin.
De plus, il n’est pas admissible que d’autres types de commerces vendant les mêmes produits soient autorisés à rester ouverts. Cette distorsion de concurrence d’initiative gouvernementale ne peut rester en l’état.
Le commerce de proximité déjà fragilisé par le commerce en ligne, est aujourd’hui en danger de mort. Quelles que soient la nature des aides gouvernementales, elles ne sauraient suffire à couvrir l’ensemble des pertes. Si rien ne change, les rideaux vont définitivement se baisser en masse partout à travers le territoire.
« Protéger l’économie » c’est aussi entendre la désespérance de ceux qui la font vivre au quotidien au cœur de nos villes et de nos villages.
Dans ce contexte, la CPME soutient sans réserve l’amendement du Rapporteur du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire, Philippe Bas, voté à l’unanimité par le Sénat, donnant aux préfets le pouvoir de « permettre la réouverture des commerces si les conditions sanitaires sont réunies. »
Il revient maintenant aux députés de valider ce texte, montrant ainsi qu’eux aussi sont attachés à ce que le commerce de proximité puisse continuer à vivre.